Immersion à Potosi, dans le passé colonial de la Bolivie
Terra bolivia

Depuis Sucre, nous prenons la route en direction de Potosi, la célèbre ville minière, située à 160 km. Nous traversons des paysages magnifiques, dont le fleuve Pilcomayo par le pont Sucre, à l’architecture quelque peu anachronique. Ce fleuve sépare plus au sud l’Argentine et le Paraguay. Nous quittons les vallées du Chuquisaca et prenons de l’altitude pour monter jusqu’aux hauts plateaux andins de Potosí, où nous arrivons après 3h de route environ. Au loin, nous apercevons le majestueux Cerro Rico, qui domine la ville.



Sommaire

Les mines d’argent de Potosi
Visite de la ville coloniale de Potosi
Spécialités culinaires de Potosi
Escapade aux alentours de Potosi


Les mines d’argent de Potosi


Cité la plus peuplée du monde au temps de sa magnificence au XVIe siècle, Potosi est une ville de légende. À l’époque on y trouvait la plus grande mine d’argent du monde, dans les entrailles du Cerro Rico, la montagne riche dominant la ville. Aujourd’hui, Potosi est plutôt paisible et le travail dans les mines continue comme autrefois. S’y plonger, c’est pénétrer dans le monde chargé de traditions des mineurs. On y observe leur étrange relation avec la feuille de coca et le Tío, personnage emblématique qui règne sur le monde souterrain.


Avant de visiter la mine de Potosi et d’y découvrir un bref instant le quotidien éprouvant des travailleurs, notre guide Marlène nous conduit au marché des mineurs. On y achète des feuilles de coca, de l’alcool à 96°C, des cigarettes et… des bâtons de dynamite !


“C’est pour offrir au Tío”, nous explique-t-elle.


Considéré comme le dieu de la mine, une statue du Tío recouverte de guirlandes se trouve à l’entrée de plusieurs galeries. Pour nous porter chance, nous entamons un rituel où nous déposons nos présents et rendons hommage au gardien du monde souterrain, selon la tradition bolivienne.


Avec plus de 5 000 entrées et 400 galeries situées entre 4 000 et 4 700 mètres de profondeur, le Cerro Rico est un vrai labyrinthe. À notre tour d’y pénétrer et de plonger dans l’enfer des mines où l’atmosphère y est difficilement respirable.


On nous avait prévenus : voyager à Potosi est une véritable immersion dans le récit d’Eduardo Galeano, « Les Veines ouvertes de l’Amérique latine », sur l’histoire du pillage d’un continent, débuté en Bolivie.





Visite de la ville coloniale de Potosi


Après notre immersion dans la mine d’argent de Potosi, nous rejoignons le centre-ville. Nous admirons la richesse architecturale des nombreux bâtiments historiques. Inscrite au patrimoine de l'UNESCO, la ville coloniale est reconnaissable pour son style “baroque andin” incluant des influences indiennes.


Nous arpentons les rues de Potosi, aussi connue sous le nom de "Ville Impériale", avant d'entrer dans le couvent Santa Teresa, qui abrite aujourd’hui l’un des plus importants musées d’art religieux d’Amérique Latine.


Nous faisons ensuite la rencontre d’un groupe traditionnel de musique bolivienne. Ils nous expliquent que la Bolivie a une forte culture musicale, et que la musique fait partie intégrante de leur vie. Leurs parents et grands-parents leur ont transmis cet héritage musical. Eux-mêmes l'enseignent à leurs enfants, et aux générations futures pour faire perdurer la tradition familiale.


Notre balade à Potosí se poursuit dans les rues colorées de la ville. Nous rencontrons Maria Elena Gomez, une artisane, et la suivons dans son échoppe. Elle nous enseigne l’art du tissage bolivien. Elle et son collectif d’artisans continuent de faire perdurer les traditions en travaillant le tissu à la main. On découvre de nouvelles matières, peu utilisées en Europe : la laine d'alpaga, très chaude, et celle de lama, connue pour sa douceur.


En sortant de la boutique d’artisanat, nous apercevons au loin des danseurs vêtus d’habits traditionnels. Entraînés par la musique bolivienne et admiratifs de la beauté des costumes, nous suivons le cortège. En chemin, nous échangeons avec Nardatito de la communauté de San Pedro de Quemes. “Vous avez beaucoup de chance, s’exclame-t-elle : ce week-end a lieu la Fiesta de los Chutillos, où musiciens et danseurs défilent dans les rues de Potosi”. Pour l’occasion, elle a parcouru plus de 400 km avec son groupe de danseurs. Elle nous en apprend plus sur les danses folkloriques du pays, une occasion en or d’en apprendre plus sur la culture bolivienne !


Danser au Carnaval d’Oruro : Lucie nous raconte son expérience incroyable



Spécialités culinaires de Potosi


Nous terminons notre découverte de Potosí par la visite du marché central. Un vrai régal pour les sens entre les multiples couleurs et odeurs des étals de fruits, de légumes et de fleurs. Une caserita (commerçante) nous propose de goûter une boisson typique le mocochinchi à base d’eau, de cannelle et de pêche déshydratée. Un délice ! “La Bolivie est un pays très agricole, nous explique notre guide local, nous avons des fruits et légumes frais tous les jours, que nous cultivons de manière naturelle, sans produit chimique”.


Nous goûtons ensuite la Salteña Potosina, juteuse et délicieuse. Attention à bien la manger à la verticale nous prévient notre guide.


On découvre aussi la Kalapurka, une soupe typique de Potosi. Sa particularité ? Une pierre volcanique chaude est ajoutée à la fin de la cuisson, permettant de garder au chaud cette soupe bouillante, traditionnellement servie aux mineurs.


Tout savoir sur la gastronomie bolivienne, une véritable fierté locale



Escapade aux alentours de Potosi


Aujourd’hui, nous sortons de la ville et explorons les environs de Potosi. Après 25 km de route à travers de magnifiques paysages, nous arrivons à la Laguna Tarapaya et Ojo del Inca. Selon la légende, l’empereur Huayna Capac, le 3e empereur historique de l'Empire inca, venait s’y baigner pour y soigner ses maladies de peau. Ni une ni deux, nous plongeons dans cette délicieuse eau thermale à 30°C.


Entourés de montagnes et de la végétation typique des hauts plateaux andins, pins et eucalyptus, nous savourons pleinement notre voyage en Bolivie.


Cette immersion à Potosi vous a plu ? Contactez l’équipe Terra Bolivia pour organiser votre voyage sur mesure en Bolivie !

Contactez-nous